Eric Tison
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J'ai bien aimé me promener le long de ces anciens remparts qui protégeaient la ville de Metz déjà à l'époque romaine et aller voir cette Tour au Diable qui date du 13 iem siecle et qui est encore debout. C'est une belle balade que je conseille.
Voici quelques éléments d'histoire que j'ai pu avoir sur ces remparts et cette Tour au Diable.
La première enceinte de Metz fut érigée à l'époque romaine à la fin du 3e siècle. Au 5e siècle, elle subit les dommages des invasions barbares et fut à plusieurs reprises restaurées notamment vers le milieu du 6e siècle sous l'évêque Villicus (vers 543-568) puis sous l'épiscopat de Robert (883-917).
Avec l'augmentation importante de la population au 13e siècle et l'accroissement de la surface de la ville jusqu'au confluent de la Seille et de la Moselle, l'enceinte est agrandie. Les différentes corporations sont chargées de l'entretien des tours en temps de paix et de payer les frais de leur défense en temps de guerre, ce qui explique le nom de métiers que portent certaines d'entre-elles. Le principe défensif était de concevoir le mur comme un obstacle à toute assaut, cet obstacle étant protégé par des points forts, les tours. La longueur totale de l'enceinte, aux environs de l'an1250, est de près de 6 km qui s'appuient partiellement sur l'enceinte romaine dans la partie méridionale. L'enceinte comprenait 67 tours au 14e siècle. 12 portes fortifiées permettaient d'entrer dans la ville et pour être moins vulnérables, certaines furent traitées comme des châteaux miniatures.
Entre 1901 et 1906, la plus grande partie des remparts ayant perdu sa raison d'être fut démolie pour permettre la création de nouveaux quartiers. Il ne reste aujourd'hui en élévation qu'environ un km et demi de murailles. Depuis 1990, elles sont restaurées par les soins de la Ville de Metz en lien avec l'État.
En longeant le rempart par la promenade du front de Seille qui a été aménagée de remblais au 19e siècle, la hauteur réelle de la fortification et malheureusement occultée. Un pont à herses du 14e siècle en marque le commencement. Ensuite s'élèvent des tours rapprochées, de différentes formes. La tour des Wercolliers (14e siècle) et pentagonale et la suivante (Tour des Couteliers), posée sur un glacis, est circulaire. Cette dernière précède l'allée de la Tour au Diable élevée au 13e siècle, on confluent de la Seille et de la Moselle. Ici, le rempart est doublé. En continuant le long de la Moselle, la Tour au Diable (14e siècle) dresse sa massive silhouette circulaire ajourée par deux baies rectangulaires et une porte à l'angle formé par le rempart. Une porte moderne a été aménagée à partir d'une fenêtre agrandie car la porte d'origine est reliée au mur du rempart. À l'intérieur, les ouvertures percées dans les 2 m d'épaisseur du mur, sont précédées d'un couvrement en berceau et l'espace intérieur est recouvert d'un berceau plein cintre. L'appareillage en moellons de grès gris est très soigné. En poursuivant le long de la Seille, s'élève la tour circulaire des Maréschaulx puis celle des Chauldronniers et celle des Massons. Les murs reliant ces trois dernières tours furent restaurés en 1834.
C'est ensuite que le rempart est ouvert par la porte réemployée de la Madeleine qui fut aménagée ici en 1834 et 1835. Elle provient d'un immeuble du 18e siècle qui était situé rue Lasalle. C'est à ce niveau que prend fin l'allée de la tour au diable qui formait la fausse braie du front de Seille datant du 15e siècle.
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Pour continuer notre visite historique et touristique de Metz, nous pouvons maintenant nous diriger vers la Porte des Allemand, puis vers l'église Saint-Eucaire classée monument historique ! Elle est dans la rue des Allemands ...
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Best regards. Éric Tison. F-57 Metz.